dimanche 2 novembre 2008

Shopping and Dancing

Publié le 3 octobre 2008


Vrac Vrac Vrac

Ma vie est un vrai bordel et encore une fois c'est de ma faute. J'avais écrit un truc sur l'attente un jour, sur le fait que je ne sais faire que ça... J'avais raison. Encore une fois je suis écrasée par mon immobilité, mon incapacité d'agir au bon moment. J'aimerais savoir réparer pour palier ce défaut. Quand je regarde en arrière, et que je considère ce que j'étais et ce que je suis devenue, j'ai l'impression d'avoir évolué, de mieux comprendre. Quand je me relis, je me rends compte que j'utilise les mêmes mots pour exprimer les mêmes choses depuis des années. Je suis la même, avec les mêmes doutes, les mêmes peurs, les mêmes défauts... Je n'évolue pas, je me définis. Je ne change pas, je me précise. Dire que je vais devoir passer toute ma vie avec moi même... Fuck !

Il commence à faire froid, j'ai les mains glacées en permanence, je suis sûre que j'ai une tension à faire peur. J'aime faire peur à mon docteur quand il me prend la tension. Oui, je peux me porter très bien et être en pleine forme avec 9 de tension. En oubliant le fait que je doive dormir 15 heures par jour. Je suis comme ces bestioles qui hibernent, mon métabolisme ralentit. Ca promet.

Les projets qui se précisent dans ma tête me font peur, parce que je sais que je mettrais des années à les réaliser, si je les réalise. En attendant, je noircis du Moleskine. Et je dépense du fric, pour acquérir le meilleur substitut affectif qui soit. Des derbys noires vernies. Oh oui je les aime mes chaussures. Et elles m'aiment aussi. Regarde les jambes qu'elles me font !

J'ai trouvé un T-Shirt "Mickey et Minnie dansent le Cha-Cha-Charming" chez Mango, avec la jupe que je cherchais depuis des mois. Je kiffe Mango, même s'ils se sentent obligés de passer des tubes espagnols qui craignent, et même si leurs cabines d'essayage n'assurent pas du tout. Les oeillets du rideau crissent tout le long de la tringle, genre tout le magasin est au courant que tu vas essayer ton paquet de fringues. Et puis elles sont minuscules, anti-grand et anti-gros. Déjà qu'en étant seulement grande, je parviens tout juste à enlever mon pantalon sans passer dans la cabine d'à côté, j'imagine même pas si t'es grand ET gros. Tu dépasses sûrement pas le stade de l'ouverture de la braguette.

J'ai reçu mon casque Panasonic, avec Osaka marqué en gros sur le colis, et plein de trucs en japonais. Il est trop beau. Quand je le pose sur mes oreilles, je n'entends plus rien, seulement la musique que j'écoute, avec les basses qui vibrent. C'est fou comme je me sens moins conne quand je fais mes courses avec de la musique, choisir un paquet de riz oui, mais en rythme, marcher en rythme, payer en rythme. C'est fou comme lire du Goethe prend une toute autre dimension quand on écoute du Dvorak en même temps, ou du Musset sur du Berlioz. Tout à l'heure, en cours de musique romantique, le prof nous faisait écouter une Nocturne de Chopin, j'ai regardé les arbres sous le tonnerre par la fenêtre du troisième étage, et ce n'était plus seulement regarder des feuilles bouger derrière une vitre, c'était presque un film, quelque chose de transcendantal, tout à coup elles disaient des milliards de choses ces feuilles, elles me comprenaient, elles étaient dans le même état que moi, ou moi dans le même état qu'elles, ballotées par le vent, et les mains de Chopin qui chantent, celles-là mêmes que j'ai vu figées dans le plâtre, en juin, à Paris.

En trois semaines, j'ai écouté 63 fois Move de CSS, 68 fois Mansard Roof des Vampire Weekend, j'ai fait une overdose de Peaches ( because I'm the kind of bitch that you wanna get with ) et j'ai réécouté You Only Live Once des Strokes comme à chaque fois que je suis déprimée. Don't get up ! J'ai l'impression que chaque chanson que j'écoute et chaque film que je regarde me concernent personnellement, que les mots que j'entends racontent ma vie, mettent en évidence son problème, me font un gigantesque appel du pied.

J'ai remporté aux enchères sur eBay la plus belle robe de toute l'histoire de la mode, la robe noire parfaite, avec des plumes d'autruches qui font frou-frou le long des jambes, comme les étoiles au ciel selon Rimbaud. Je suis prête pour les planches le 26 décembre. Il ne me manque que le fume cigarette d'Audrey Hepburn et c'est bon.

On m'a invité à une soirée sextoy, et à la saillie d'une jack russel. Honnêtement, je sais pas quoi choisir.

Je suis très contente que in me you trust. C'était une belle étincelle de vie, tout à coup.

Je crois que j'ai dit à peu près tout ce que je voulais dire...

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