Publié le 21 septembre 2008
Le monde tourne au ralenti. Je suis là, posée sur mon lit, et c'est tout ce que je fais, être là, prendre de la place dans l'espace. Le soleil bouge le long du mur, s'abaisse dans la fenêtre. Le temps passe sans doute. Je regarde les choses autour de moi sans les voir, et pourtant, je note de nouveaux détails qui s'intègrent dans la boucle qui tourne dans ma tête.
Je me laisse vivre. Inspiration, expiration. Mais ce n'est pas ça "vivre", je l'ai dit à haute voix hier, lors d'une conversation avec moi-même :"vivre au sens plein". J'ai aussi dit que c'était précieux. J'ai perdu mon élan. Il fait nuit subitement.
"Qu'est-ce que tu as fait cet après-midi ?"
"J'ai lu les Bonnes, ça parle de deux soeurs blablabla..."
Je n'arrive plus à m'exprimer, à être là dans la conversation, à extérioriser fidèlement ce que je ressens. Je me cache en moi-même. Dedans, jusqu'à ce que ça pourrisse.
Tout va bien, je lis, comme si de rien n'était. Je continue ma lecture jusqu'à ce que je ne puisse plus mentir. Puis je me reprends, j'ai l'habitude. J'ai toujours menti. Je crois qu'aucun enfant n'a jamais autant menti à ses parents que moi. Là, je mens aussi, ça ne s'est pas passé comme ça, ni dans cet ordre; mais je l'ai pensé ainsi et la pensée est vraie.
Ma pensée veut rester à l'écart, se reposer et être tranquille. Comme si de rien n'était.
1h37
Le monde tourne au ralenti. Je suis là, posée sur mon lit, et c'est tout ce que je fais, être là, prendre de la place dans l'espace. Le soleil bouge le long du mur, s'abaisse dans la fenêtre. Le temps passe sans doute. Je regarde les choses autour de moi sans les voir, et pourtant, je note de nouveaux détails qui s'intègrent dans la boucle qui tourne dans ma tête.
Je me laisse vivre. Inspiration, expiration. Mais ce n'est pas ça "vivre", je l'ai dit à haute voix hier, lors d'une conversation avec moi-même :"vivre au sens plein". J'ai aussi dit que c'était précieux. J'ai perdu mon élan. Il fait nuit subitement.
"Qu'est-ce que tu as fait cet après-midi ?"
"J'ai lu les Bonnes, ça parle de deux soeurs blablabla..."
Je n'arrive plus à m'exprimer, à être là dans la conversation, à extérioriser fidèlement ce que je ressens. Je me cache en moi-même. Dedans, jusqu'à ce que ça pourrisse.
Tout va bien, je lis, comme si de rien n'était. Je continue ma lecture jusqu'à ce que je ne puisse plus mentir. Puis je me reprends, j'ai l'habitude. J'ai toujours menti. Je crois qu'aucun enfant n'a jamais autant menti à ses parents que moi. Là, je mens aussi, ça ne s'est pas passé comme ça, ni dans cet ordre; mais je l'ai pensé ainsi et la pensée est vraie.
Ma pensée veut rester à l'écart, se reposer et être tranquille. Comme si de rien n'était.
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