lundi 7 septembre 2009

Sisyphe sort de ce corps !

L'été c'est la grande pause. Je prévois toujours plein de choses à faire, mais j'oublie que c'est le pire moment de l'année niveau dynamisme. Résultat, j'ai lu un livre et demi sur un million, vu trois films, regardé beaucoup trop la télé, travaillé le reste du temps. J'ai le dos bousillé, des cals aux mains, des bleus partout, pas tant d'argent que ça. J'aime pas l'été.

Je ne supporte plus de passer des journées en allant à l'encontre de tout ce que je suis ou veux être. J'ai l'impression d'être coincée dans une farce gigantesque. Je suis toujours dans l'attente, tout n'est que projection, à la rentrée je pourrai le faire, mais pas maintenant. Je vis à travers Internet, même mon shopping. J'aime toujours autant les chaussures, et c'est peut être le seul aspect selon lequel je suis encore moi même ces temps-ci.

15 jours, seulement 15 jours encore et je peux commencer ma nouvelle vie. Je veux être happée et me laisser porter par le courant tourbillonnant de la ville, je ne veux plus lutter pour encaisser chaque matin ce boulot que je ne supporte pas. Je veux retrouver la liberté d'être moi, dans mon espace, mon chez moi, celui que je vais créer. Je me rends compte que vivre avec mes parents n'est plus possible, je suis déjà partie depuis longtemps. J'ai besoin de ma vie.

J'entre dans l'ère des possibles. Tous les moyens dont j'ai besoin sont déployés face à moi, je vais enfin pouvoir faire ce dont j'ai envie depuis toujours, être là où je dois être. C'est fantastique, quand on y pense. Je me souviens que, adolescente, je me disais que la ville n'était pas pour moi, que je ne pourrais jamais y vivre sans me sentir étouffée. Ce soir je supplie les heures d'avancer plus vite pour y être, dans ce nouveau monde à découvrir.

Il me tarde d'être en automne car c'est la rentrée, mais aussi pour remettre des collants noirs, opaques, avec des chaussures noires. Je n'y avais pas pensé depuis longtemps, j'avais oublié même, mais c'est ce qui me va le mieux, c'est tellement beau des jambes toutes noires qui courent sur les pavés. J'ai envie d'être à Paris. D'y être, comme de lui appartenir. Allez le 21 septembre, on se dépêche !

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