La première fois que j'ai vu Paris, je l'ai trouvée franchement laide. Ça commence comme un roman bien connu. C'est vrai, Paris... Paris ! On en fait tout un plat, la plus belle ville du monde et blablabla. Quand j'y suis allée pour la première fois j'ai du faire face à une immense déception. Alors c'est ça ?
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, peut être a-t-on vu les mauvais quartiers, peut-être n'étais-je pas in the mood for the City of Lights. J'ai trouvé ça sale, pas impressionnant du tout, et pas franchement dépaysant. Ouais bon, ça fait français quoi, pas de quoi fouetter un félin. Rien à voir avec Londres la Magnifique qui me colle la larme à l'œil dès que j'y pose un pied.
A l'époque j'avais noté que c'était une ville de fantômes. Les Lumières, les Surréalistes, Aragon et z'Aurélien, Baudelaire, Hugo et bla et bla, tous des morts, dont on conserve le souvenir comme un faire-valoir de pacotille. C'est la ville des poètes et des artistes. C'était, sans doute. Mais la forte impression que j'avais eue en arrivant ne m'avait pas quittée; l'âme de la ville est comme lointaine et morte.
Et puis avec le temps, mais vraiment petit à petit, j'ai commencé à remarquer qu'au détour de cette petite rue... Et que ce parc là... Et cette enseigne là-bas ! J'ai découvert les bons musées au bon moment, mon carnet s'est peu à peu rempli de notes furtives (pour voir des vieux films, cinéma Le Champollion, rue des Écoles, 6°) et ce qui n'était qu'un tas carré de bâtiments gris sans arbres est devenu moins impersonnel.
Paris ne m'a pas explosé au visage, c'est une ville de détails. Ce sont uniquement les détails qui me plaisent là-bas, et c'est sans doute pourquoi j'aime autant les enchaînements de plans photographiques de Christophe Honoré. Dans chacun de ses films, on sent qu'il connaît vraiment l'endroit qu'il porte à l'écran. Il a l'œil, il remarque le petit rien qui fait toute la différence et crée l'atmosphère.
Depuis peu ces détails je les vois, les enregistre, c'est un puzzle qui prend forme. Ils m'aident à m'approprier en partie ce qui ne sera (qui ne pourra) jamais être ma ville. Paris est une chambre d'amis dans laquelle on a peur de froisser les draps en s'asseyant sur le rebord du lit. Ceci dit, j'apprécie enfin d'y passer du temps. C'est peut être parce que les amis sont sympa, finalement.
Je ne sais pas ce qu'il s'est passé, peut être a-t-on vu les mauvais quartiers, peut-être n'étais-je pas in the mood for the City of Lights. J'ai trouvé ça sale, pas impressionnant du tout, et pas franchement dépaysant. Ouais bon, ça fait français quoi, pas de quoi fouetter un félin. Rien à voir avec Londres la Magnifique qui me colle la larme à l'œil dès que j'y pose un pied.
A l'époque j'avais noté que c'était une ville de fantômes. Les Lumières, les Surréalistes, Aragon et z'Aurélien, Baudelaire, Hugo et bla et bla, tous des morts, dont on conserve le souvenir comme un faire-valoir de pacotille. C'est la ville des poètes et des artistes. C'était, sans doute. Mais la forte impression que j'avais eue en arrivant ne m'avait pas quittée; l'âme de la ville est comme lointaine et morte.
Et puis avec le temps, mais vraiment petit à petit, j'ai commencé à remarquer qu'au détour de cette petite rue... Et que ce parc là... Et cette enseigne là-bas ! J'ai découvert les bons musées au bon moment, mon carnet s'est peu à peu rempli de notes furtives (pour voir des vieux films, cinéma Le Champollion, rue des Écoles, 6°) et ce qui n'était qu'un tas carré de bâtiments gris sans arbres est devenu moins impersonnel.
Paris ne m'a pas explosé au visage, c'est une ville de détails. Ce sont uniquement les détails qui me plaisent là-bas, et c'est sans doute pourquoi j'aime autant les enchaînements de plans photographiques de Christophe Honoré. Dans chacun de ses films, on sent qu'il connaît vraiment l'endroit qu'il porte à l'écran. Il a l'œil, il remarque le petit rien qui fait toute la différence et crée l'atmosphère.
Depuis peu ces détails je les vois, les enregistre, c'est un puzzle qui prend forme. Ils m'aident à m'approprier en partie ce qui ne sera (qui ne pourra) jamais être ma ville. Paris est une chambre d'amis dans laquelle on a peur de froisser les draps en s'asseyant sur le rebord du lit. Ceci dit, j'apprécie enfin d'y passer du temps. C'est peut être parce que les amis sont sympa, finalement.
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