jeudi 12 mars 2009

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

Le problème, c'est que je ne peux pas tenir mon journal ( rayé, Jonh Lewis, trop cool ) et mettre à jour mon blog, parce que j'ai horreur d'avoir l'impression de me répéter. Même si au final je tourne en boucle en me traînant les mêmes névroses depuis mes quatorze ans. Ca me rappelle en passant que je fais bientôt vingt-et-un, et que ça me fait flipper d'entrer encore plus profondément dans la vingtaine. On peut plus reculer là. Et merde.

Finalement on s'habitue à entendre parler anglais tout le temps, à lire que de l'anglais... L'autre jour j'ai été au cinéma et je n'ai vraiment pris conscience que le film n'était pas en français qu'au bout d'un quart d'heure, quand j'ai zappé une réplique à cause du vocabulaire politique. Ah oui c'est vrai, ils parlent pas ma langue en fait.

Je n'ai pas vraiment envie de rentrer. Et puis si. Je ne sais pas. Je crois que je n'ai pas envie de faire une parenthèse au milieu de ce que je vis en ce moment. Il y a trop de choses à voir et à faire pour aller se paralyser deux semaines à la maison, deux semaines perdues à ne rien faire, à voir encore et encore ce que je connais par coeur. Je n'aime pas être figée, je veux me sentir avancer, comme ici, même quand je ne fais rien.

Je suis un peu triste parfois, je n'ai envie d'expliquer ça nulle part pourtant, parce que je n'ai pas envie de me souvenir de ça. Jeudi dernier, je suis sortie de la bibliothèque vers cinq heures de l'après midi, et arrivée en haut de la colline au dessus des Downs, j'ai eu un temps d'arrêt devant la beauté, pourtant toute simple, de ce que j'avais sous les yeux. La lumière était parfaite, l'ombre des arbres et la couleur de l'herbe, la sensation de la terre grasse qui s'enfonce légèrement sous mes pieds, comme quand on marche sur une couette qui traîne sur le sol, mais surtout la lumière orangée dans les bouleaux, et "I'll be your mirror" se lançant au hasard sur mon iPod. Le hasard qui a très bien fait les choses.

C'est ce genre d'instant, de détail, qu'il faut garder en mémoire, ces insignifiances qui résument à elles seules l'atmosphère, l'ambiance d'une époque. Je retourne ce paysage en boucle pour qu'il se grave sur mes yeux, pour qu'il puisse se superposer comme un filtre devant ce qui est laid. C'est ce dont je veux me souvenir de Nottingham. Les Downs au son des Velvet Underground.

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